samedi 30 janvier 2010

FINS DE BLOG

Pour moi au début,les blogs, c'était:
- « Vous avez vu le dernier X23 avec ses touches digitalo-teraoctées ». J'ai pas fini la première phrase, j'ai déjà besoin d'un chiropracteur pour me raccrocher la mâchoire.

- « Je vous ai trouvé des vidéos, photos, audios à tomber par terre ». Au bout de quatre je dors par terre (au pied de mon chien).

- Un mec à poil, deux mecs à poil, trois mecs à poil, une fille à poil, … Statistiquement après cinq excitations, le rat de laboratoire perd son intérêt pour la stimulation sexuelle. Je suis un sous-rat...

Et puis je rencontre les blogs tranche de vie gay. Des drôles et des remuants, des barrés et des sages.

Je suis ému, je rigole, je suis accro. J'en lis plus régulièrement, il faut leur faire de la place entre les bouquins et la télé dans les activités bullogènes.

Et à ce moment la statue du dieu Blog se lézarde. Un premier blogueur (en fait une blogueuse) écrit « j'ai plus envie, je sature » et sur ce, elle s'en va. Quelques courtes semaines après, Un autre déclare qu'il n'a plus le temps, il est sur les nouveaux réseaux.

Et coup de grâce, encore un qui s'interroge, style Tout le monde me lit, j'ai plus d'intimité.

Alors là,il faut y mettre un terme. Stoppez l'arrêt des blogs!

Renoncer à l'écriture, ça craint et tuitfasser, smessemailer, c'est pas écrire. C'est baragouiner : de bara, « pain » et gouin, « vin ». Et c'est pas avec du pain sec et de la piquette qu'on fait une vraie fête.

Sur Tuittface et autre, t'as une idée, tu l'écris, l'autre la lit, il a une idée, il l'écrit, il a oublié la tienne, un autre le lit, il pense à autre chose, il l'écrit, tu le lis, toi aussi tu as oublié, et lentement mais surement tout le monde s'entraîne à l'oubli. En peu de temps le chaos règne en maître, et la race humaine s'éteint. (Apocalypse paragraphe 5, verset 3, « Et le zapping les taira tous »). La surenchère doit s'interrompre, crois moi, les réseaux sociaux ne seront qu'un bête outil dans quelques années. Et à ce moment tu regretteras d'avoir abandonné tes lecteurs.

En ce moment, mon chéri gère une ferme, sur visagebook. Il plante des arbres, les déplace, laboure et sème, sa ferme s'étend, les productions se diversifient, il y a chaque jour du travail à faire. Mais il a peur que pendant son déplacement professionnel, il arrive quelque chose à ses cultures. Je rêve! Ya pas moyen qu'il m'aide pour l'entretien de notre minuscule jardin, mais il a peur pour ses cultures.

L'addiction aux trucs qu'on suit ou qui suivent, aux questions-jeux envoyés par ton ami presqu'inconnu, c'est comme les jeux vidéo et les mecs trop bourrés, un peu ça va.

Bon c'est vrai, les amis, on communique avec eux et tous les nouveaux moyens pour ce faire sont quand même assez sympas.

Les amis, famille et autres collègues sont plus cool qu'on croit. Avec de l'humour ou de la distance, il digèrent les couleuvres.

Sur un blog tu peux corriger, toi qui réfléchis, trouver le ton juste. Tu n'es pas obligé de t'effacer.

Tu veux bien tout changer, et rester?

jeudi 28 janvier 2010

COMMENT JE M'APPELLE?

Vidéo de mado la niçoise par OutplayTV sur Youtube
Moi, j'aime pas les « pédé ». Oui je sais, je suis né comme ça et je vis avec un autre homme qui est né comme ça aussi. Je voulais dire pédé, le mot.
D'abord il y a les homo-phones. Pédophile malade mental incurable, c'est trop proche. Y vont confondre, ils l'ont fait déjà. Pédéraste, c'est pas juste ringard, c'est hideux, pédéraste.
Ensuite, certains disent qu'à force de nous entendre le revendiquer, ce mot, ils vont finir par comprendre, que c'est pas une insulte, juste un nom commun. Mouais. On est quelques uns et ils sont des millions! Ohé (petite voix dans une immense foule).
Ou alors ils disent « ouais, ch'uis pédé et j't'emmerde! ». Seulement on n'est plus en 1970. Sale pédé=insulte ultime(traduction automatique) , ils ne pensent même plus (toujours) à nous. Enc. non plus d'ailleurs. Dur,dur de changer cet automatisme. Par exemple ne pense pas à un éléphant. Qu'as tu fait? Tu as fabriqué une image mentale d'éléphant, et ensuite barrée, effacée,ou autre. Mais l'éléphant était là. Trop tard, il était dans ta tête. Le mot, c'est la chose. Le mieux c'est de supprimer le mot. On peut. Quelle ordure oserait traiter des hommes de nègres aujourd'hui? On a jeté l'eau des nègres avec les conneries de sous-hommes, et c'est très bien comme ça. Il reste à jeter l'eau des pédés avec les conneries de sous-citoyens, et le mieux sera le plus vite.
Comment nous appeler, sans être grossier, bordel? (moi aussi Desproges m'a marqué)
Alors évidemment il y a « homosexuel ». On prend sexuel, ça on comprend, on est tous sexuels, surtout ma voisine d'en face d'il y a quelques années. Elle, elle était même multisexuelle. Les hommes défilaient si vite chez elle qu'ils devaient avoir l'impression de coucher avec le précédent. Donc les homos seraient sexuels, comme elle? J'ai entendu lors d'un débat sur l'homoparentalité: «Comment laisser élever des enfants par des gens qui forniquent comme des étalons en liberté? » Je voulais lui demander s'il prenait un tabouret pour saillir sa propre jument, mais ce n'était pas moi qui animais. Scoop de l'année: les homos ne couchent pas plus souvent que les autres. Quand on leur demande, 40% des hommes ont trompé leur femme, 25% des femmes seulement. Si le questionnaire est totalement anonyme, on atteint les 70% des deux cotés. Monsieur couche avec Madame, sans le dire à Madame, qui elle même ne se gêne pas avec Monsieur, Monsieur et Monsieur, et répondra si on lui demande « oh, la sexualité, vous savez, quand on a des enfants, ça passe au deuxième plan ». Elle aurait dû préciser : avec mon mari! Mais ce sont les homos qui seraient « sexuels ». Et donc ils prennent ils jettent, ils n'ont pas de sentiments, pas de projets de vie, pas de chagrins d'amour. (J'en connais que ça ferait sursauter, de lire ça, pardon, c'est pour la démonstration, je sais que tu souffres d'amour et je t'aime d'amitié).Ce qui gêne surtout le personnage de Michel Blanc, ce sont deux hommes qui vont choisir des meubles ensemble. Nous ne sommes pas juste homo-sexuels, alors? Laissons le mot homosexuel aux scientifiques concernés.
Il y a aussi les Ta-machins, réservons les pour les pièges à rats ou pour ma vraie tante, qui a de la moustache et a arrêté de s'épiler les jambes dans les années 90. Elle, ça la vexe pas, même Tata elle aime bien...
Et le vocable Gay est arrivé. Good As You, aussi bien que tous, nous sommes enfin comme les autres. Je m'appelle gay.
J'aimerais que dans les journaux un logiciel propose automatiquement gay à la place de pédé, en particulier dans notre Têtu national, qu'il vive longtemps!