vendredi 30 novembre 2012

LES INVISIBLES

Je n'avais pas envie d'aller voir des invisibles. Les invisibles me fatiguent. Non qu'ils soient toxiques ou agressifs, mais les invisibles sont impalpables, indétectables, incertains, incongrus, et pour tout dire ils me sont indifférents.
Je n'ai jamais été invisible, primo parce que mon mètre quatre-vingt-huit est assez peu discret, et deuzio car plus on est transparent moins on est soi-même.
Mais de quoi parle t-on, dans ce long-métrage de 2012? 
On parle de ces gens, ces hommes et ces femmes qui sont nés différents dans un pays qui ne voulait pas voir de différences. Ils sont nés, ou sont devenus gays bien avant la dépénalisation de la gaytitude en 1981. 
Sébastien Lifshitz en a interviewés plusieurs chez eux ou tout près, pour garder l'intimité.
Comme dans ses films de fiction, sa caméra est ici discrète et complice. Je n'ai pas retenu les innombrables bons mots, les formules-choc et les aveux sensibles qui émaillent les dialogues. Mais la vie vécue par ces septuagénaires et octogénaires mérite toute notre attention et interpelle bien au delà du générique de fin. 

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Plus qu'un documentaire, ce film est le témoignage subjectif d'une génération d'homos des deux sexes qui ont tenté de s'épanouir, se battre ou aimer dans une époque qui ne les aimait pas. Ils nous embarquent dans leurs histoires d'amour, leurs manifs idéalistes, leurs erreurs et leurs convictions aléatoires. 
Ils ont été jeunes, beaux ou pas, cultivés ou modestes, et ont rencontré d'incroyables obstacles ou pertes sur leur chemin.
Ils n'en conservent guère de rancœur et portent sur les jeunes d'aujourd'hui un regard protecteur et lucide. 
Bien que certains aient été médiatisés, ils ne sont pas célèbres. Pourtant franchement je serais heureux d'en rencontrer pour leur demander un autographe, tant on est content de les avoir connus, le temps de la projection.
Il y en a de touchants, ou intéressants, et pas du tout invisibles.

vendredi 2 novembre 2012

POLITIQUE POLITICIENNE

Notre président a déclaré : "Exercer le pouvoir, aujourd'hui, c'est très dur. Il n'y a plus aucune  indulgence, aucun respect. Mais je le savais..."
Cette manière dont les médias traitent les dirigeants français n'est pas nouvelle. Elle date de la fin des années 70, lorsque Giscard puis Mitterand ont libéralisé la presse, avec entre autres la création des radios libres.
François Mitterand puis Jacques Chirac avaient compris qu'il n'existe qu'une seule façon de se protéger: laisser le premier ministre se mettre en avant, et rester au-dessus de la mêlée. Le président français doit se limiter officiellement à la politique étrangère, et changer de premier ministre lorsque les sondages deviennent trop désastreux, ou en raison d'élections.
Depuis quelques années et l'avènement d'internet, il s'y ajoute l'obligation d'un service de communication à l'américaine, et non à la Jospin.
Bon, c'était le prétexte pour dire que je suis vivant et que si je suis sévèrement débordé depuis la rentrée, je n'ai pas l'intention d'abandonner complètement ce blog. Mais quand j'aurai sorti la tête de l'eau il y aura du changement. Changement de plateforme, recentrage de mes posts avec moins de billets pour plus d'unité, utilisation de mon vrai prénom.
Je ferme les commentaires de ce billet, je pense à vous mais je n'aurais même pas le temps de les lire.

mercredi 12 septembre 2012

OCCASION HISTORIQUE : mariage pour tous

Soyons clair : J'ai toujours été contre le mariage gay, ou homosexuel. Car approuver un mariage gay, ce serait encore créer un nouveau ghetto. Sous couvert de donner des droits supplémentaires aux gays, on créerait une fois de plus une catégorie de sous-mariages qui leur serait destinée. 
La seule mesure qui soit égalitaire est l'ouverture du mariage, de l'adoption, et de tout autre droit actuellement réservé au couple constitué d'un homme et d'une femme, aux gays. On ne parle pas seulement de faciliter la vie des enfants ou conjoints des homosexuels, mais de déclarer à l'ensemble des gays qu'ils ne sont pas (plus) des sous-citoyens. 
Tant qu'il restera dans le droit français un article qui discrimine les couples formés de deux hommes ou de deux femmes, ou l'orientation sexuelle, le droit français sera homophobe. Et cela que ce soit au regard du mariage, des successions, de l'adoption, de la parentalité, de la procréation médicalement assistée, ou de tout autre sujet. 
Si l'on reconnait enfin, comme c'est le cas scientifiquement, que la parentalité des gays, comme la reconnaissance de leurs couples, ne nuisent ni aux enfants ni à la société civile, il faut clamer que les hommes et femmes orientés vers leur propre genre sont les égaux des autres. Il n'est pas question de contraindre qui que ce soit à se marier s'il ne le souhaite pas, ni d'obliger les confessions à pratiquer des mariages religieux entre personnes de même genre. Il n'y a non plus aucune attaque envers les institutions dites traditionnelles. Il s'agit juste de dire aux homosexuels qu'ils ont tous les droits des autres citoyens, et tous leurs devoirs; dans la constitution, la loi, les ordonnances, règlements, circulaires, décrets, arrêtés et toute autre règle officielle.
Toute limitation quelle qu'elle soit, ou création d'un statut particulier, serait un message qui voudrait dire que les gays sont tolérés, mais toujours pas de véritables citoyens de ce pays. La France a l'occasion historique, en 2013, de dire aux gay(e)s qu'ils sont sans réserve des composantes comme les autres de la société. J'espère qu'elle ne trébuchera pas sur quelque mesquinerie, et que nos dignes édiles ne se laisseront pas impressionner par les vociférations haineuses des sectaires et autres refoulés.

vendredi 24 août 2012

DELARUE, un type bien

J'ai appris ce matin que Jean-luc Delarue était mort.
En présentant dans les années 1990-2000 des témoignages de personnes impliquées dans des situations de coming-out, ou d'autres histoires en rapport avec l'homosexualité, il avait médiatisé et banalisé les modes de vie des gays.
Il démontrait généralement une écoute sans jugements qui permettait d'informer sur des sujets intimes et des vécus très personnels.

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 Delarue dans ça se discute
 Il a été l'un des premiers à évoquer l'homoparentalité et son rapport à la société dans des émissions très grand public. 
La vie des couples gays avait été également intégrée dans des débats dont ce n'était pas le thème, contribuant là aussi à en normaliser la perception. 
Resituée dans son époque, sa contribution a été utile.

jeudi 23 août 2012

ITINERAIRE D'UN CATHOLIQUE GAY

Lorsque j'ai su ce qu'étaient mes attirances, j'ai déclenché un conflit extrêmement violent dans mes convictions. Le conflit que doivent sans doute vivre tous les très jeunes catholiques convaincus qui se découvrent homosexuels. 
J'avais suivi en effet un cursus des plus traditionalistes : catéchisme, enfant de chœur, communions, retraites, collège jésuite. J'ai même vécu des expériences mystiques propres à ancrer solidement la croyance religieuse chez un enfant. Aucun doute n'existait dans mon esprit, ma croyance était parfaitement cohérente, Jésus me montrait la voie. 
On peut donc imaginer ma confusion lorsque je me vis lorgner sur le torse avantageux de mes congénères du même genre. Vade Retro Satanas devint mon credo quotidien. Fallait-il me flageller à l'aide de cordes à nœuds ou porter contre ma peau un cilice pour me rappeler sans cesse à la vraie foi? Si j'en avais été persuadé, je l'aurais fait sans états d'âme. 
Pourtant les jésuites, hormis une foi inébranlable, m'avaient doté d'un esprit logique. A la recherche de certitude, je me basai sur les deux évidences que je vivais douloureusement. Je mis très longtemps à reconnaître la première, mais elle était incontestable. 
D'une part ma nature était naturelle, aussi ancienne que ma mémoire, et je ne l'avais pas choisie, mais combattue avec véhémence. 
D'autre part, Jésus était mon guide, et Il ne saurait faillir. 

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Itinéraire catholique : baptême d'un enfant à l'orientation sexuelle inconnue (Domaine public)
Je savais depuis longtemps que les hommes, fussent-il prêtres, évêques ou même pape, avaient leurs limites. Je l'avais admis tranquillement sans que cela n'ébranle vraiment mon écoute attentive de leurs dogmes. On m'affirmait que l'on était dans un péché grave lorsqu'on pratiquait l'homosexualité et je le crus un moment. 
Mais comment accepter que le même acte était une abomination lorsqu’on était naturellement homosexuel, alors qu'il était béni de Dieu lorsqu'on était naturellement hétérosexuel? 
Certes des épreuves pouvaient nous être infligées, qui testaient notre foi. Cela aurait été vrai si j'avais eu des pulsions sadiques ou meurtrières. Mais ce raisonnement ne résistait pas à l'analyse dans le cas de l'homosexualité.  
Je me replongeai dans ce qui n'avait jamais été pris en faute, l’Évangile, pour établir ma conviction. J'y retrouvai la paix, car les Évangiles n'hésitaient pas à contredire les décrets de l’Église, comme ceux de la Bible. Jésus défendait la prostituée, et rejetait les marchands du temple. Plutôt qu'un sanglant œil-pour-œil, il  tendait l'autre joue, ou bien cherchait à comprendre (lors du procès par exemple). Il se démarquait nettement d'un grand nombre de principes de l'ancien testament, et rendait donc caduque toute référence au Lévitique comme à d'autres passages du Livre ancestral. Mais surtout je n'y trouvai rien qui condamnât l'homosexualité. Jésus était entouré d'hommes et de peu de femmes, ce qui aurait pu donner l'occasion à des mises au point sur le sujet. Mais il n'y en avait aucune. On pouvait mettre au crédit de l'histoire tumultueuse de l’Église catholique de n'avoir pas réécrit les Évangiles pour les plier aux diktats officiels. Il y avait même une tendresse particulière de Jésus envers un disciple, qui était un hymne à l'amitié et l'indulgence envers un homme sensible. Les Évangiles parlaient d'amour et non d'anathème, sauf à la rigueur contre les riches ou puissants qui abusent de leurs pouvoirs.
 A force de relire en solitaire ces pages, l'idée d'un Jésus généreux, fort et tolérant, s'imposa. Je relevai aussi à nouveau combien le comportement de certaines personnes de la hiérarchie catholique était peu chrétien, et contradictoire. Comment des pêcheurs invétérés pouvaient-ils être crédibles en condamnant ma nature? 
Je pris de la distance avec ma pratique catholique et ne fréquentai plus les églises qu'en solitaire, pour un contact sans intermédiaire. Par la suite je compris que le message de Jésus imprégnait aussi d'autres religions du monde, et que même certains athées par leurs comportements démontraient sans le savoir Sa Parole. 
Les gays avaient en conséquence le même droit de vivre leur vie ou leurs amours terrestres que les autres, et les mêmes devoirs de vie chrétienne. Les contraindre à la marginalité était contraire à l'esprit des évangiles. Si quelques-uns dans la hiérarchie catholique s'opposaient à cela, on ne pouvait que prier pour qu'ils sortent de leur erreur.
Cette période de questionnements et de réflexion se conclut lorsque je participai à ma première manifestation en faveur de l'égalité des droits des homosexuels, qui fut aussi l'une des premières tout court en France. J'avais dix-neuf ans et je pus également me donner entièrement à ma première complète relation avec un adulte du même genre que moi.
 

mardi 26 juin 2012

POLITICO-DIFFERENTS

Ça n'a pas d'importance dans un couple d'être politico-différents.
 En temps ordinaire on a du mal à avoir une discussion sur des sujets politiques. Toutes les opinions que l'on peut avoir, depuis la gestion des espaces verts du village jusqu'à la mondialisation, sont teintées par nos convictions. Une relative tension est donc permanente. 
Elle est palpable sur les  thèmes qui nous touchent de près, lorsque l'un trouve les interdits du mariage et de l'adoption bien arrangeants alors que l'autre a toujours présent son désir d'enfants. 
La vie devient évidemment plus compliquée en période électorale. Après 1995, le choc de 2002, et 2007, il était possible de s'habituer à être un résistant passif. En revanche 2012 aura été plus frustrant. Du fait de ne pas pouvoir partager ses espoirs, ses convictions et sa satisfaction avec son conjoint. Il est difficile de comprendre que quelqu'un qu'on aime ne souhaite pas l'égalité.
 Il est curieux de voir que l'on ne partage pas le même besoin de fraternité, de progrès social, dans son quotidien. 
Il ne faut pas trop rêver à propos des marges de manœuvre du nouveau gouvernement et pour ceux qui ont misé sur l'épargne le pire est peut-être à venir. Néanmoins on peut espérer plus d'intégration, plus d'enthousiasme et une ambiance moins lourde. 
Les premiers signes sont encourageants, l'état de grâce comme les illusions des français semblent modérés. Tant mieux car il y a du boulot. 
Ce matin il s'est blotti contre moi, on entendait le vent et un petit crachin dehors, je sais que malgré le gris les rosiers sont magnifiques. Il y avait un oiseau chanteur sur le rebord de la fenêtre et dans ses bras j'ai envie de la journée qui m'attend.
Non, c'est sans importance de jouer un éternel deuxième tour dans le couple. L'essentiel est ailleurs.

mardi 15 mai 2012

JE REGARDERAI

Ce soir, sur France 4, je regarderai à 22h35 un documentaire consacré au quotidien de deux couples lesbiens et deux couples gays.
D'abord j'aime le titre : 'Homo et alors?".
La première fois que j'ai sorti cette phrase, je montais à dix neuf ans avec mon amoureux les marches de Montmartre et nous venions de nous prendre des insultes homophobes. Il y avait beaucoup de monde, et, jeune oie blanche que j'étais, je n'imaginais pas que cette courte phrase m'accompagnerait toute ma vie. Je croyais que ma main ne tenait la sienne qu'en toute innocence et en totale banalité. Hélas aujourd'hui encore il n'est pas juste banal d'exposer chaque jour dans mon voisinage, au travail et dans mes relations personnelles ce mode de vie. Les gens qui me rencontrent sont habitués mais c'est un effort perpétuellement renouvelé.
Peut-être bientôt le droit nous considérera t-il en tant que citoyens comme les autres. Peut-être plus tard la société civile nous intégrera t-elle comme des habitants de la planète à peine différents de la moyenne, avec indifférence.
Mais en attendant, j'aime l'idée de présenter des filles jeunes et amoureuses, deux hommes qui sont pères, deux autres qui ont déjà fait une répétition de leur mariage, ou deux femmes plusieurs fois mères. J'apprécie que l'on montre des couples de même genre dans leur diversité, leurs difficultés et leurs bonheurs quotidiens. 
Bien sûr, je n'occulte pas la réalité de nombreux gays faite de rencontres plus précaires et d'amitiés essentielles. Je n'impose pas à ceux qui ne le souhaitent pas, de faire l'étalage de leur vie sentimentale.
Mais la vie de couple est nécessaire à mon équilibre et je serai heureux d'en voir d'autres sur l'écran, pour une fois.
Rien que des tranches de vie sincères et communes, courantes, actuelles, habituelles, coutumières, normales, quotidiennes, simples, usuelles, moyennes, classiques ou triviales.
Car la seule bonne réponse à la question est "et alors RIEN".  
Un jour peut-être...

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Ajout du mardi 15 : 
L'émission ne m'a pas déçu. A travers les témoignages, on rencontre les difficultés et les joies habituelles des couples avec ou sans enfants. On mesure aussi les problèmes rencontrés dans les différentes situations en raison du statut encore discriminatoire des citoyens gays et lesbiennes dans ce pays. Mais il y a un espoir d'amélioration de ce coté.

mercredi 9 mai 2012

GRIVOISERIE DE PRINTEMPS

Au clair de la lune,
mon ami Pierrot, j'ai une envie
prête moi ta lume, la flamme de ton corps,
pour écrire un mot dans le grand roman de la sensualité.
Ma chandelle est morte, c'est tout flagada
Je n'ai plus de feu ni d’énergie pour le plaisir solitaire.
Ouvre-moi ta porte
pour l'amour de Dieu ! et d'une bonne séance à deux.
Au clair de la lune
Pierrot répondit :
Je n'ai pas de lume pour toi, je n'aime que les femmes,
Je suis dans mon lit et que ça ne te donne pas des idées.
Va chez la voisine ils sont très ouverts



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Grivoiserie de printemps domaine public 
 Je crois qu'elle y est
car dans la cuisine
on bat le briquet et pas que celui de son mari...
Au clair de la lune
l'aimable Lubin,
frappe chez la brune.
Elle répond soudain :
Qui frappe de la sorte ?
Il dit à son tour :
Ouvrez votre porte
pour le Dieu d'amour et de la chair!
Au clair de la lune
on n'y voit qu'un peu, juste comme il faut.
On chercha la lume qui réchauffe les ardeurs,
on chercha du feu de la passion.
En cherchant d'la sorte
je n'sais c'qu'on trouva (je m'en doute une peu)
Mais je sais que la porte
sur eux se ferma
et sur une chanson polissonne...      

lundi 7 mai 2012

FRANCE DE 2017

Nous avons donc le 24ème président de la République Française. Ni mieux ni moins bien élu que François Mitterrand, François Hollande porte l'espoir de la moitié des français, plus un petit pourcentage. 
On attend de lui qu'il rétablisse de la justice sociale, car l'écart entre les riches et les autres s'est sévèrement aggravé. On espère qu'il saura impulser à l'Europe, dont la France sera probablement le plus grand pays vers 2050, un élan de fédéralisme qui lui manque cruellement. 
On voudrait qu'il redonne à l'éducation de nos enfants et nos jeunes la brillance et l'égalité des chances. On aimerait qu'il réclame au reste du monde plus d'humanité et de morale financière. On veut supposer qu'il aidera notre pays à secouer ses rigidités pour nous rendre plus performants et plus adaptés, relançant ainsi notre croissance et nos emplois. 
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France de 2017 Michel-Ange 
Mais pour ma part mon espoir principal c'est l'amélioration de l'ambiance. 
Les opinions politiques sont exacerbées, il devient impossible de discuter calmement. J'ai toujours eu l'impression que l'opinion allait dans le bon sens, vers plus de tolérance et d'intégration. Or depuis les années 2000, mon baromètre interne s'est inversé. 
Je ne crains pas la montée du cynisme, mais celle de la haine. 
Un homme, même investi des immenses pouvoirs de la 5ème république, peut-il porter la fraternité ? Je veux le croire, pour me sentir plus à l'aise dans la France de 2017 que dans celle de 2012.

lundi 2 avril 2012

BEUVERIE ET ABANDON D'ENFANT

Un soir où elle était légèrement ivre, j'avais treize ans, ma mère m'a raconté l'histoire suivante:

"Quand tu étais bébé tu avais un caractère très simple. On savait toujours ce dont tu avais besoin, tu passais des petits cris de désir aux gazouillis et sourires lorsque tes envies étaient satisfaites. C'était pratique et agréable. Puis sans raison tu t'es mis à environ un an et demie à dire non sans arrêt et à te mettre en colère à tout bout de champ. On a essayé de te cajoler, t'intimider, te punir, rien n'y faisait. Tu étais devenu sévèrement capricieux et nous exaspérés.
Ce jour-là, nous devions aller chercher ta sœur en voiture et il fallut s'arrêter prendre de l'essence.  
La petite station était tenue par un homme du même âge que nous, trente-cinq ans environ. Après s'être servi, on s'est dirigé vers sa boutique, t'emmenant avec nous pour éviter une nouvelle crise. Bien entendu on a parlé de ton caractère. Conversation d'autant plus longue que ton père avait oublié son portefeuille et moi mon sac, on était gênés pour le paiement.

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Beuverie et abandon d'enfant domaine public
  Mais cet homme nous a avoué que ne pouvant avoir d'enfants avec sa femme, il aurait tout donné pour entendre des hurlements pareils chez lui. Qu'à cela ne tienne, on lui a offert de t'adopter. On lui a même dit que ce n'était pas pour payer l'essence.
C'était curieux parce que d'abord il a rigolé, mais après il est devenu très sérieux.
Il nous a fait tout un discours sur l'éducation des enfants, l'importance de leur permettre de vivre leur vie. C'est incroyable mais ça nous a influencé pendant des mois.
Il nous a même promis qu'après cela tu redeviendrais aimable et répondrais aux espoirs que l'on avait mis en toi."

Je crois qu'il y a une chose qui justifie notre existence, c'est l'influence que nous pouvons avoir, volontairement ou non, sur la vie d'autres êtres. Je peux dire ce que j'ai gagné grâce à cet inconnu persuasif : Deux ans de tranquillité.
Celui-là, je regrette qu'on ne l'ait pas revu tous les deux ans.
Évidemment, il est un peu dommage que j'aie si peu tenu ses promesses, mais après tout les promesses n'engagent que ceux qui les comprennent...

vendredi 30 mars 2012

DES SOUS ET DU SENTIMENT

Le Sidaction a besoin de nous toute l'année, et en particulier maintenant.

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En 2011, quatre vingt dix neuf jeunes chercheurs ont été financés pour un montant de près de trois millions d'Euros. Plus de Trente cinq mille personnes ont accès aux traitements grâce aux structures de santé soutenues par Sidaction. Quatorze programmes d'hébergement ont été financés en France.
Alors on clique, on donne des sous tout de suite sans attendre, et on a le sentiment d'avoir agi dans la mesure de nos moyens pour aider à contrer cette épidémie.
Sidaction c'est ici.

lundi 12 mars 2012

SENTIER D'HIVER

Le froid glace et incise
l'eau endormie et blanche.
Les enfants jouent banquise
pourtant le mordant flanche.
Les congères ne sont plus.
Au fond l'oranger pleure
ses bourgeons ont déplu.
Certains ailés se leurrent:
Sous la neige on famine.
Quelques jours de gadoue,
que le soleil ranime,
puis le vert s'amadoue,
surprenant de senteur.

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Sentier d'hiver photo de l'auteur tous droits réservés
 Soudain le ciel repeint
s'étire avec lenteur,
redonnera du pain,
quand le blé sourira.
L'herbe audacieuse essaime,
dansera ou rira,
vite grandit et sème
avant le repentir.
Et l'hiver est malin!
Heureux qui peut mentir,
généreux d'un câlin.
Car feignant le printemps,
il bise chaudement,
mais juste pour un temps,
un baiser qu'il dément,
d'un dernier gel entier.
Comme lui on serpente,
la vie est un sentier,
dont on effleure les pentes.
 

dimanche 19 février 2012

LA TAG DE LA DILIGENCE

Deef m'a tagué. Sa citation à publier a deux avantages: il y a des règles (à transgresser), et on met en valeur une caractéristique des blogueurs qu'on tague à leur tour. J'y souscris donc avec diligence.
Tout d'abord les règles :
On doit
1 – Publier les règles 2 –Répondre aux 11 questions du tagueur 3 Lister onze blogueurs, avec lien et caractéristique 4 – Poser nos 11 questions aux tagués
5 – Les prévenir
Mes réponses aux questions de Deef:
1. Qu’est-ce qui vous démange ? Les gens qui se grattent les pieds dans les vestiaires en sortant de la piscine
2. Irez-vous voter en 2012 ? Pourquoi ? Oui forcément, mon voisin vient toujours me chercher avec le fusil. Après le vote, il m'embrasse.
3. Quelle est votre plus grande peur ? La peur de l'an 2000.
4. Quel est le pire gros mot que vous connaissiez ? Obèse. Ça fait plus de vingt ans que je le combats.
5. Faites-vous l’étoile ? J'en fais plein chaque été. Le soir quand j'arrive il y en a un certain nombre dans le ciel. Deux heures après, il y en a beaucoup plus. Ne me dites pas merci.
6. Avec ou sans poils ? Avec. Si on est insomniaque on les compte c'est radical.
7. Le défaut que vous n'aimez pas chez vous ? Chez moi il y a un escalier très raide qui m'exaspère car jeunes et vieux se cassent la figure.
8. Le défaut que vous n'aimez pas chez les autres ? Pourquoi, les autres aussi ont un escalier casse-gueule ?
9. C'est bien long ce questionnaire.

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La tag de la diligence domaine public 
 Les blogueurs que je tague, s'ils sont en humeur d'un billet, et pourquoi :
1 – larbreachat : Il n'hésite pas à se dévoiler avec une sensibilité désarmante.    
2 – Matooblog : Il m'a éveillé à la sincérité et l'intimité d'un blog personnel.
3 - Chocolat ou café : Il marie la franchise du café et la délicatesse du chocolat.
4 – ChezLNigloo : il aime le naturel, les poules, renard, enfants, écureuils, voyages et autres chats.
5- Chrislifeco : Tous les jours c'est l'exploit de dire quelque chose de personnel, et il pratique le grand huit dans la vie sentimentale.
6 – PascalRderien : Il me meut, me ramène sur terre,  me fait rire.
7 – lostincontradiction : Personne ne pilonne mieux ses collègues de travail dans la meilleure ville du monde.
8 – Que dire ou faire : Son blog ressemble à un mistral gagnant, avec lui on se sent obligé de devenir plus rigolo, plus mince et plus jeune.
9 – Trois point zero : La légèreté des choses de tous les jours, et cet hiver j'adore relire son billet du 22 août 2011.
10 – Le jardin de Nachu : pour se sentir en vacances dans un jardin sophistivage, sans très haut débit, ni même télé.
11 – Les rêves du simorgh : Un petit tour dans un monde onirique plein d'étoiles.
12 – seb67 : Il tweete et tumblre ses coups de cœur et ses nausées plus vite que mon ombre.
Enfin j'engage mes lecteurs courageux, les blogueurs qui n'ont pas envie d'en faire un billet, et même ceux qui ont déjà été tagués (TM, Ditom, Deef, Olivier) à répondre aux questions dans les commentaires.
Les questions auxquelles vous devrez répondre :
1 Que serait pour toi un monde sans électronique ?
2 Tu prends ta douche le matin ou le soir ? (le matin pour les autres, le soir pour la propreté, les deux pour le perfectionnisme)
3 A quelle personne célèbre aurais tu aimé dire Papa, ou Maman, ou Mon enfant?
4 Tu crois que Madonna Lady Gaga et Jeanne Mas sont has-been ? (Une seule réponse par oui ou non)
5 Si tu devais obligatoirement habiter à la campagne, quelle région de l'univers, de la terre, ou de la France choisirais tu ? Pourquoi ? (si tu trouves la question trop longue tu switches avec : « quel est le sens de la vie? »)
6 Que ferais-tu de ton gain au loto?
7 Quelle qualité préfères-tu chez ceux que tu aimes ?
8 Qu'est-ce que tu vas faire là, juste après?
A vos claviers!

mercredi 15 février 2012

ACTUALITE HONTEUSE

Je reviens sur l'actualité du jour : la négation des déportations homosexuelles par un député UMP. 
C'est gravement choquant, car il y a suffisamment de témoignages et de preuves historiques pour convaincre toute personne de bonne foi. De nombreux homosexuels ont été déportés et torturés par les nazis uniquement parce que leurs préférences allaient aux autres hommes.  
Il est également affligeant que ce soit un député de la République, investi par le parti au pouvoir, qui se permette de contester cette évidence. On comprend que dans la stratégie extrême-droitière d'un mouvement aux abois qui veut conserver le pouvoir, la minorité des gays représente une fois de plus un bouc émissaire pratique. Il est tellement aisé de tirer sur ces faibles qui apprennent dès les cours de récréation à raser les murs et à se taire. 
C'est plus facile que de leur accorder les pans d'égalité qui leur manquent, l'accès au mariage et à l'adoption, la protection des gays mineurs. C'est plus facile et bien lâche. C'est pourquoi j'espère que ce député sera condamné en justice pour ce qu'il a dit. 
L'Histoire de France, elle, retiendra comme elle l'a toujours fait les avancées courageuses, l'abolition de l'esclavage, celle de la peine de mort, et peut-être demain l'égalité accordée aux personnes que la nature a faites comme elles sont. Le racisme aura toujours le temps contre lui, autant le reconnaître dès maintenant.
(Billet écrit le 15 février au matin, avant les différentes réactions politiques)

mardi 7 février 2012

UNE VIE DE CHIEN

Je sais qu'un chien n'est pas un être humain. Mon cerveau le sait, mais mon cœur est sans calcul. Pendant douze ans celle-ci a accompagné nos espoirs et nos questions, nos erreurs et nos peines. Elle nous parlait, dans son chien-langage elle tenait de longs discours qui traversaient ses yeux. Elle frétillait de nos joies comme elle aboyait pour couvrir nos inquiétudes. Et soudain c'est le silence.
Quelle mouche nous avait piqué d'aller chercher un chien à quatre cent kilomètres ? Nous étions retournés à Lyon car rien ne saurait être bon qui ne vienne de notre capitale des Gaules. L'élevage était submergé de vingt cinq chiots, toutes les saillies avaient été incroyablement prolifiques. Mais aveugle à tous les autres, je n'en avais vraiment vu qu'un, sans raison. Parce que c'était elle, point.
Le petit bout de peluche avait vaillamment supporté le voyage interminable, avant de sombrer à l'arrivée.

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Une vie de chien 1 tous droits réservés
Depuis qu'hier soir elle nous a quitté sans un reproche, elle est partout. Mon oreille affirme entendre son doux gémissement derrière la porte où elle nous attendait le matin. La neige a conservé ses traces partout dans le jardin. Je crois qu'elle va surgir de l'angle de la maison, joueuse et  attentive. Que ce n'était qu'une mauvaise blague, elle ne se cachera plus sous le cyprès, c'est promis, elle ne savait pas. Hélas mes sens me trompent.
Lors de sa confirmation de chien de race, elle avait bluffé le juge, premier grade de championne, meilleure de sa race, douce et ferme comme une grande. Elle savait dissuader les visiteurs importuns, indifférente à leur nombre. Elle pouvait aussi accueillir nos invités, tout en les gardant au coin de l’œil. Elle ne nous a jamais déçus.

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Une vie de chien 2 tous droits réservés
Elle cultivait la simplicité, son plaisir suprême n'était pas plus compliqué qu'un quignon de pain. 
Elle a été la première à comprendre que cette maison serait parfaite pour nous. Quand bien même ce serait sa dernière.
L'information nous a été livrée avec la nouvelle année : notre compagne aussi avait adopté un animal, le crabe ne l'a plus quitté. Elle a fait semblant jusqu'au bout, hier encore elle jouait les jeunes chiens.
Gabriel m'entoure de ses bras, nous ne faisons plus qu'un.
L'écran vacille, le clavier est-il imperméable ?
Elle a disparu, elle n'était qu'un chien, mais je ne regrette rien de rien.

dimanche 22 janvier 2012

AH OUAIS T'ES BLOGUEUR

- A mes heures perdues, je tiens un blog personnel.
- Ah, oui, oh, mais il faut très très bien écrire, non?
- Ben non, pas spécialement. J'écris comme ça me vient en général.
- Vraiment? c'est pour les cracks en informatique,en tous cas.
- En réalité, je n'y connais pas grand chose, au début j'étais complètement nul.
- Moi, je ne pourrais pas trouver un truc à dire tous les jours.
- Moi non plus, j'écris quand j'ai envie de dire quelque chose, une fois par semaine la plupart du temps. D'ailleurs en ce moment je sèche.
- Et tu es bien classé, tu sais, ce classement des blogs?
- Les classements? Non, il faut s'inscrire, et optimiser le blog.
- Ah oui, parce que c'est contraire à ton éthique, tu es un blogueur "pur et dur".
- Non même pas, juste, les classements, ça me rase. Je ne suis pas très performances.
- Et il est sur quoi, ton blog?
- Tout et rien, des souvenirs, le ciné, des voyages, ou juste des impressions sur des choses d'actualité.
- Comme une conversation entre amis alors? ce sont des amis à toi qui le lisent?
- Non, à part une ou deux exceptions mes connaissances ignorent son existence.
- Ah, j'ai compris: tu veux te faire des amis.
- Je doute que ce soit le meilleur moyen, le boulot ou les sorties sont plus sûrs.
-  Quelqu'un m'a dit qu'il faisait une sorte de psychanalyse à travers son blog...
- Certainement! Il y a de ça, dans le fait de s'exposer. Néanmoins on reste superficiel, pas question de conduire une vraie thérapie.
- Alors tu ne sais pas pourquoi tu écris?
- Si, il y a une raison quand même, j'aime bien en lire. Certains articles d'autres blogueurs me font vivre des émotions, et me donnent envie d'écrire. Peut-être que parfois moi aussi en partageant mes émotions, je donne envie à d'autres. Et ainsi de suite. D'autres fois, je fonctionne à l'inspiration, j'écris pour moi, et je mets en ligne sans intention particulière.
- Ah ouais, t'es blogueur comme moi je suis pilote de fusée ariane, en fait.

mardi 10 janvier 2012

ELEPHANT DANS UN MAGASIN PHOTO 2

Le mois dernier, c'est à dire l'année dernière, j'ai fait mes premiers pas au sein d'un groupe de photographes passionnés. 
J'avais d'abord visité le club-photo de mon canton : Elles tricotaient en regardant les photos, du coup j'avais hésité. 
Quand j'ai visité l'expo de ce groupe-ci, par contre, avec des clichés magnifiques, j'ai craqué. Faute de grives, on mange du caviar! 
Ma première réunion a été un peu hard, vu qu'entre mon niveau en photo et le leur, il y a autant d'écart qu'entre un enfant de Maternelle et un élève de Polytechnique. Mais  rendez-vous était pris pour présenter en janvier ma première épreuve sur le thème du mois.
Le thème était l'autoportrait, et janvier c'est leur concours de l'année.
Pendant les fêtes, je me suis installé dans le séjour, avec mon téléphone. Comme on ne peut pas le poser je l'ai tenu à bout de bras, j'ai fait mon sourire drague-désespérée et j'ai cliqué. Sur la photo il y avait un bras blanc fluo, très fluo, et aucune trace de moi.
J'ai trouvé un réglage de l'exposition et j'ai recommencé. Cette fois on voyait un bras rouge écrevisse et un bout d'oeil au dessus, à ne pas regarder avant dîner si on veut garder un peu d'appétit.
hebergeur image
Éléphant dans un magasin photo. Rembrandt autoportrait domaine public
  Parfois il faut savoir se faire aider par internet. Sur ses conseils j'ai trouvé un drap noir, une lampe qui peut servir de projecteur si on la stabilise avec le pied pendant qu'on tient le téléphone et qu'on prend la photo en macro pour que le visage rentre enfin dans le cadre. Sans cesser d'avoir l'air inspiré, bien sûr.
Il m'a fallu deux jours, trois sites de conseils aux débutants, et cinq séances de pose pour obtenir un soixante-douzième cliché presqu'acceptable. Le modèle n'était pas facile, après deux jours il ne souriait plus du tout. J'avais coupé la sonnerie pour ne pas hurler sur les correspondants qui font bêtement sonner mon appareil photo au moment le plus délicat de la trenteetunième prise.

Je me suis rendu au lieu de réunion, j'ai posé ma bouille avec les autres sur la table et j'ai attendu le verdict. 
L'incroyable s'est produit : elle était meilleure que celle d'un membre chevroné avec gros objectif. 
Qui aurait cru que je progresserais si vite? 
Je suis le plus heureux des avant-derniers à un concours.

dimanche 1 janvier 2012

SPAM DU JOUR

(texte revu et corrigé le 4 janvier)
Cher Monsieur Votrehoroscopetouslesjours,
Je vous remercie beaucoup d'avoir pensé à moi en ce lendemain de Saint Sylvestre. Bien que je ne sois pas encore très bien réveillé, ça m'a fait plaisir.
Vous me proposez de m'abonner à votre horoscope. Pour me convaincre, vous voulez me prouver que vous me connaissez bien, juste avec ma date de naissance. Je n'en suis pas sûr.

Vous avez écrit "Vous êtes d’une nature très optimiste" :  Quand je sors de mon coup de blues du printemps, je crois toujours que c'était le dernier. Jusqu'à l'année suivante. Ca ne fait pas de moi un grand optimiste.
"Vous adorez faire de grands voyages et vous montrez ouvert aux autres cultures ":
Je reconnais que je suis sensible aux blonds scandinaves, aux musclés australiens, aux ténébreux argentins... Mais je ne crois pas être vraiment ouvert.
"Vous avez besoin d’être sans cesse en mouvement" :
Je ne dirais pas ça, je dirais que je suis obligé de me ménager de longs intervalles de travail tranquille pour récupérer des courtes périodes où je suis en mouvement.



hebergeur image
Spam du jour Bazille les baigneurs domaine public
"Vous êtes audacieux, mais un peu versatile, et d’humeur fluctuante" :
Je n'ai pas hésité à habiter dans une ville moyenne de l'ouest de la France, ce serait d'une audace folle pour un parisien. Mais je ne suis pas parisien...
"Vous ne supportez pas la malhonnêteté" :
Je la supporte assez bien au contraire, je trouve toujours des excuses aux gens, et j'adore Arsène Lupin. Si j'étais juge, je condamnerais les jeunes voleurs à des travaux d'assistance auprès des personnes âgées. Comme ça les vieux malhonnêtes pourraient enseigner aux jeunes malhonnêtes tous les trucs du métier. (Heureusement je ne suis pas juge).
"Vous dites facilement ce que vous pensez, et pouvez vous montrer blessant, sans le vouloir. Vous manquez un peu de tact" :
Si je suis blessant ce n'est pas que je manque de tact, c'est juste que les gens sont trop susceptibles. Je parle sans réfléchir, ils devraient le savoir,lol.
Monsieur Votrehoroscopetouslesjours, lorsqu'on me connaît si bien, on ne se trompe pas autant. Pour l'abonnement, je vais y penser.
 

A part ça, je souhaite à ceux qui ont la bonté de me lire, beaucoup de bonheur et une santé florissante en 2012. (de l'humour et un peu d'ironie aussi bien sûr)